Itinéraire d’un peintre roumain, de l’école de Barbizon à l’impressionnisme, Nicolae Grigorescu

Redécouvrez Itinéraire d’un peintre roumain, de l’école de Barbizon à l’impressionnisme, Nicolae Grigorescu, une exposition qui s’est tenue du 22 avril au 14 août 2006 à l’Espace-Église des Jacobins.

Itinéraire d’un peintre roumain, de l’école de Barbizon à l’impressionnisme, Nicolae Grigorescu

« Avec Grigorescu, la peinture roumaine brûle les étapes pour attraper le souffle frais de l’art européen. » – Roxana Theodorescu, Directeur du musée national d’Art de Roumanie, Bucarest.

Depuis la mort de Nicolae Grigorescu, en 1907, aucune exposition rétrospective ne lui avait été consacrée en France. L'exposition présentée à l’Espace-Église des Jacobins en avril 2006 puis au Musée de Barbizon en septembre de la même année a dévoilé des œuvres étonnantes qui réunissent, sous le signe d'une même sensibilité, des thèmes roumains et des sujets inspirés par le paysage français. Considéré comme le fondateur de la peinture moderne roumaine, Nicolae Grigorescu est le premier à introduire le plein air dans l'art roumain.

Fils de paysans pauvres, Nicolae Grigorescu (1838-1907) entame, à dix ans, son apprentissage chez un peintre d'icônes à Bucarest. En 1861, il reçoit une bourse pour se rendre à Paris et s'inscrit à l’École des Beaux-Arts, où Renoir est aussi élève. Très vite enthousiasmé par la peinture de paysage, comme bon nombre de ses amis peintres, il s’installe à Barbizon dans la forêt de Fontainebleau où il séjourne sans interruption de 1861 à 1868. Assimilé au célèbre groupe de peintres de l’école de Barbizon (Diaz de la Peña, Théodore Rousseau, Troyon…), Nicolae Grigorescu devient un familier de Millet, Courbet et Corot. Ses meilleurs paysages de l'époque, tels Troupeau s’abreuvant ou Paysage aux rochers témoignent de ses affinités avec la vision « réaliste » de cette école. Dans les années 1870, il suit l’itinéraire des impressionnistes et d’Eugène Boudin en Bretagne et en Normandie. Il est alors proche de Georges de Bellio, ami et grand mécène des impressionnistes. Sa collection de premier ordre permet à Grigorescu de se confronter aux œuvres d'un Monet, d'un Renoir, d'un Sisley et de bien d’autres. Leur technique révolutionnaire, leur palette lumineuse sont une nouvelle source d’inspiration pour le peintre roumain. Andreescu à Barbizon, Au bord de la mer comptent parmi les chefs-d'œuvre de cette période. C'est d'ailleurs d'impressionniste que fut qualifiée la nouvelle manière de Grigorescu par les critiques de son époque.

Consacré par les journaux et les critiques d’art en France comme en Roumanie, l’immensité de son œuvre fait de lui le premier peintre roumain.

La majeure partie des œuvres présentées dans cette exposition provenaient du musée national d’Art de Roumanie de Bucarest, mais les 13 œuvres conservées dans les collections du musée des Beaux-Arts d'Agen étaient restées jusque-là presque ignorées en France.

Catalogue disponible à l’accueil du musée : 22 €